Pour poursuivre le Carême, écoutons les enfants…
« Pour vivre en paix, il faut se dire bonjour, s’excuser, pardonner, être poli. Par des gestes : se donner la main, s’intéresser aux copains qui est seul pour lui redonner le sourire. »
(Leeana, 15 ans)
« J’ai besoin de moments de silence. »
(Théo, 8 ans)
« Je prépare mon baptême et je me sens comme dans une famille quand je vais à la messe, c’est comme une famille de cœur. Je voudrais aider les blessés de la vie »
(Armelle, 10 ans)
« On nous a donné la vie. C’est tout petit, ça à l’air tout petit et c’est énorme. »
(Jacques, 11 ans)
Un texte pour méditer et ralentir…
« Je suis sorti, Seigneur, dehors les hommes couraient, les vélos couraient, des voitures couraient, les camions couraient, la rue courait, la ville courait, tout le monde courait. Ils couraient pour ne pas perdre de temps, pour rattraper le temps, pour gagner du temps. Au revoir, monsieur, excusez-moi, je n’ai pas le temps, je repasserai, je ne puis attendre, je n’ai pas le temps. Je termine cette lettre, car je n’ai pas le temps. J’aurai aimé vous aider, mais je n’ai pas le temps. Je ne puis accepter, faute de temps. Je ne peux réfléchir, lire, je suis débordé, je n’ai pas le temps. J’aimerais prier, mais je n’ai pas le temps. Ainsi les hommes courent tous après le temps, Seigneur. Ils passent sur la terre en courant, pressés, bousculés, surchargés, affolés, débordés. Toi qui es hors du temps, Tu souris, Seigneur, de nous voir nous battre avec lui. Seigneur, j’ai le temps, j’ai tout mon temps à moi, tout le temps que Tu me donnes, les années de ma vie, les journées de ma vie, les journées de mes années, les heures de mes journées, elles sont toutes à moi. A moi de les remplir, tranquillement, calmement, mais de les remplir tout entières, jusqu’au bord, pour Te les offrir, et que de leur eau fade Tu fasses un vin généreux, comme jadis à Cana, Tu fis pour les noces humaines. Je ne Te demande pas ce soir, Seigneur, le temps de faire ceci, et puis encore cela, je Te demande la grâce de faire consciencieusement, dans le temps ce que Tu me donnes, ce que Tu veux que je fasse. Ainsi soit-il. ».
P. Michel OUOIST.
Commentaire du 3ème Dimanche de Carême
Le figuier stérile – Luc 13 (1-9)
Jésus était interrogé par la foule au sujet de faits divers survenus en Galilée et à Jérusalem. Alors, pour se faire comprendre, il choisit une nouvelle fois de raconter une histoire, une parabole.
Un homme possède une terre de vigne sur laquelle pousse un figuier. Dans la Bible, le figuier est l’arbre de la recherche de Dieu. L’ombre du figuier est un lieu discret propice au recueillement. Or cet homme vient chercher des fruits sur l’arbre et n’en trouve pas. Aussitôt, il demande à son vigneron de le couper car la vie de cet arbre lui semble inutile : il n’est pas rentable, il épuise le sol… Mais le vigneron ne pense pas ainsi : il aime son arbre, il le connaît, il le soigne avec patience et persévérance. Le vigneron a confiance, il sait qu’il pourra donner des fruits, c’est pourquoi il demande un délai.
Que nous dit cette parabole ? Le propriétaire de la vigne c’est l’être humain qui est souvent impatient : il faut du rendement, un timing, etc. Le vigneron c’est Jésus, il croit en l’homme. Avec une infinie patience, il lui offre la possibilité d’accueillir le don de Dieu et de se laisser transformer pour donner du fruit.
LES ELEMENTS DE LA SEMAINE 3
On récapitule !