Venez à l’écart… et reposez-vous un peu !

La lettre d’été de l’aumônerie nationale

Les apôtres, s’étant rassemblés auprès de Jésus, lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné. Jésus leur dit : Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. (Mc 30, 31-32) Car il y avait beaucoup d’allants et de venants, et ils n’avaient même pas le temps de manger. Ils partirent donc dans une barque, pour aller à l’écart dans un lieu désert.

Quelle ressemblance entre la vie trépidante des disciples et la nôtre !

L’être humain a besoin de repos, tant pour sa vie physique que pour sa vie intérieure. Pris dans le tourbillon de ce qu’il « y a à faire », il est parfois difficile de s’arrêter, de se poser… Comme les disciples qui racontent à Jésus ce qu’ils ont fait et enseigné, Jésus leur propose une pause, une relecture de ce qu’ils ont vécu… En cette période estivale, cette invitation résonne en nous : oui, nous avons besoin nous aussi de nous reposer après une année encore difficile. En ces mois d’été, ces mois d’activités réduites, prenons le temps de retrouver la profondeur de ce qui nous fait vivre, de retrouver la présence de Dieu dans nos vies.

Venez à l’écart, dans un endroit désert.

Jésus est plein d’attention et de compassion. Il comprend de l’intérieur la rudesse de la mission que les siens viennent de vivre. Si nous scrutons cette parole de plus près, nous comprenons qu’il ne s’agit nullement d’une simple invitation à l’évasion, mais d’un temps d’arrêt pour revenir à la mission différent, reposé, paisible, ressourcé auprès de Celui qui est la source de notre vie. Nous avons tous besoin de cette totale rupture pour refaire le plein. Il ne nous est pas demandé de tout arrêter et de ne rien faire. Celles et ceux qui sont au « repos complet » savent bien que c’est pénible parfois de s’y tenir.
Non ! Jésus dit seulement, en douce amitié, avec tant de sagesse : « Venez… Reposez-vous un peu… ».

Il faut donc consentir à lever le pied de l’accélérateur, ne plus tant regarder la montre. Et plus encore : écouter en nous le rythme silencieux du temps, le retentissement des paroles qui viennent de plus loin que de l’immédiat. Écouter la respiration imperceptible de Celui qui a mis le souffle de vie en nous. Période pour s’accorder du temps gratuit pour soi et ceux que nous rencontrons. Jésus sait que tout humain a besoin de se réfugier dans le calme pour écouter battre le cœur de Dieu, le cœur de la Vie… et a besoin d’un Amour qui ne se comprend souvent que dans le silence, une véritable intériorité.  

En ces mois d’été où, vraisemblablement, beaucoup d’entre nous prendrons quelque temps d’arrêt, soyons plus sensibles à la vie même de Dieu qui est en nous comme autant de douceurs qui nous recréent. Bonnes et reposantes vacances.

P. Aurélien de BOUSSIERS et Isabelle GOUPILLON
Aumônerie nationale

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