Prêtre du Diocèse de Rodez depuis 2006, le Père Aurélien de Boussiers a été appelé par les Évêques de France pour succéder au Père Denis Durand, comme aumônier général de la Fédération nationale de l’Action Catholique des Enfants. Il est responsable de la paroisse Saint-Marc-des-Causses à Laissac (12) et reste curé de cette paroisse tout en se consacrant à l’Action Catholique des Enfants au niveau national. La Conférence des Evêques de France a également nommé Isabelle Goupillon comme membre de l’aumônerie nationale.
L’aumônier général est le conseiller spirituel et pastoral de l’ACE au niveau national. Il soutient les responsables locaux pour porter le projet spirituel de l’ACE. Le Père Aurélien a eu sa vocation de prêtre à l’âge de 20 ans. Il sera ordonné à l’âge de 28 ans à la cathédrale de Rodez le 4 juin 2006. Dès son ordination, il a lui a été demandé d’accompagner les clubs ACE du Diocèse, notamment lors des temps forts et des recollections. Ses années de prêtre ont été consacrées aux ministères diocésains comme prêtre coopérateur ou comme curé ces dernières années.
A.C.E : Père Aurélien, comment avez-vous eu votre vocation ?
Père Aurélien : « C’était l’été 1998 lors d’un pèlerinage en Pologne, on nous avait proposé de faire une nuit de prière. Pourquoi pas ! Une fois dans ma vie, cela ne peut pas faire de mal ! A ce moment-là, malgré la fatigue et le froid, j’ai senti ce bonheur d’aimer l’Eglise. J’ai eu envie de la faire aimer ! Et puis je découvrais le Christ comme une personne proche, un ami sur lequel baser ma vie.
Quelques mois avant ce pèlerinage en Pologne, j’avais passé une année à l’école de l’Evangile à Lourdes qui m’avait préparé à cette rencontre. C’était une belle année d’engagement auprès des pauvres qui m’a fait redécouvrir la foi. Nous étions accompagnés par un prêtre diocésain, un religieux dominicain, un couple et une religieuse de l’Assomption.
Quand on rentre au séminaire, on a cette hâte d’être prêtre rapidement. Il y a besoin de temps, d’un temps de discernement. Au cours de mon séminaire, j’ai eu besoin de faire un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle ainsi que deux années en Indonésie comme professeur de français et d’anglais dans un petit séminaire avec la Délégation Catholique à la Coopération et les Missions étrangères de Paris. Cette mission m’a formé et fait grandir, m’a ouvert sur le monde et les plus pauvres. Un prêtre est appelé à la mission, c’est son rôle comme celui de tous les baptisés d’être missionnaire, des « disciples missionnaires ».
En 2007, peu de temps après mon ordination, l’évêque m’a demandé d’être le prêtre accompagnateur de l’ACE de l’Aveyron. »
A.C.E : Comment voyez-vous l’ACE ?
Père Aurélien : « L’ACE permet de rejoindre les enfants, là où ils sont et avec ce qu’ils sont, et leur permettre de s’exprimer. A l’ACE, les enfants peuvent rêver et s’exprimer. L’ACE est un mouvement très évangélique dans ce sens où le Christ nous appelle tous à être comme les petits enfants pour rentrer dans le Royaume des Cieux. La pastorale que propose l’ACE est très actuelle en ce qu’elle est présente aux « périphéries », que ce soit dans les banlieues de grandes villes comme dans des campagnes ou des villes très excentrées. Le Pape François a un très grand souci de pouvoir proposer une pastorale populaire aux jeunes éloignés des lieux plus classiques de l’Eglise. En étant présente dans certaines banlieues et dans des campagnes, je crois que l’ACE remplit pleinement ce rôle. »
A.C.E : Comment avez-vous reçu cet appel à devenir aumônier national de l’ACE ?
Père Aurélien : « On reçoit cette mission comme une mission d’Eglise au service des enfants par l’action de l’ACE. Ce qui est beau dans l’Eglise, c’est qu’on ne postule pas ! On ne fait pas de plan de carrière… On prend tout comme un service à rendre. Je reçois avec joie cette mission que l’on m’a confiée. »
A.C.E : Quelle est la place de la vie spirituelle dans la vie du club et des temps forts de l’ACE ?
Père Aurélien : « Plusieurs temps spirituels ponctuent la vie de l’ACE. A la fin du temps de club, souvent les responsables invitent les enfants à faire une relecture. C’est un temps où ils peuvent relire ce qu’ils viennent de vivre sous le regard de Dieu. C’est en quelque sorte un « debriefing » du positif comme du négatif où chacun se demande comment le Christ a agi dans sa vie, dans les grandes comme dans les toutes petites choses.
Ainsi, on peut rendre grâce pour tout ce qu’il y a eu de beau et se remettre en question pour améliorer ce qui n’a pas été bon. On « relit » et l’on « relie » les événements entre eux et à la lumière de l’Evangile. Comme temps spirituel important, il y a également la recollection qui est un temps fort annuel. Les enfants sont invités à faire une relecture à plus grande échelle, suite à l’année qui s’est écoulée. Dans l’Aveyron, par exemple, il y a une messe à chaque fête départementale. »