Au cours des prochains mois, nous vous invitons à faire connaissance avec ses membres.
Aujourd’hui, c’est le père Jean Bernard, curé des paroisses du secteur de Pouzauges (85) et aumônier départemental ACE de Vendée, qui revient sur les raisons profondes qui ont motivé son engagement national.
« J’ai accompagné fin juin les confirmands de la paroisse pour rencontrer notre évêque, le Père François Jacolin, et réfléchir avec eux sur l’engagement, les appels de l’Esprit-Saint. Dans l’après-midi, nous avons eu le témoignage d’une sœur au carmel de Luçon. Elle expliquait aux jeunes que c’est au Mont Carmel que Dieu s’est fait reconnaitre au prophète Elie, non pas dans le tonnerre ou la tempête, mais dans une brise légère. Elle les invitait ainsi à réfléchir sur leur avenir et leur vocation.
En partant en vacances dans les Alpes, je pensais prendre du temps pour me reposer et marcher sur les sentiers de la montagne pour admirer les beautés de la nature. La marche me permettait de relire mon année pastorale au service des communautés sur le secteur de Pouzauges en Vendée et mon engagement comme aumônier de l’ACE depuis 10 ans. Je mettais ainsi en pratique la résolution de l’ACE qui invite à « explorer les beautés du monde ».
Je ne pensais surtout pas être appelé pour une nouvelle mission… Pas d’orage ni de tempête… mais une brise légère se transformant en simple message sur mon portable… un message signé de l’aumônerie nationale de l’ACE m’invitant à rappeler rapidement pour me demander de faire partie de l’équipe d’aumônerie nationale comme prêtre accompagnateur.
J’ai demandé quelques jours pour prendre le temps de la réflexion et de la prière. J’ai commencé par interroger mon évêque qui m’a répondu après quelques jours que je pouvais accepter, car cette présence était importante pour la mission de l’ACE dans l’annonce de l’Evangile à tous les enfants dans leur diversité. Il m’invitait à faire attention à mon rythme de vie. J’ai aussi appelé Jean-Michel, le président de l’ACE Vendée qui m’encourageait à répondre oui.
En laissant résonner l’appel, je relisais mon histoire qui a été marquée pour une part par l’Action Catholique : le discernement de ma vocation, la formation, mon engagement de jeune prêtre. J’ai souvenir de ma première messe le lendemain de mon ordination. C’était avec les triolos pour la fête départementale et l’Evangile du jour était la pêche miraculeuse. Il y avait devant l’autel un filet de pêche.
Depuis une trentaine d’années, la pêche n’a pas toujours été facile… Il y a eu des découragements, des tempêtes. Depuis une dizaine d’années comme aumônier diocésain, la fondation de nouveaux clubs est difficile, les enfants et les ados ont des emplois du temps surchargés, de nombreuses activités…
Mais l’ACE rejoint des enfants dans une grande diversité et le mouvement est un beau lieu de fraternité, de respect et de bienveillance. Je suis émerveillé par l’engagement des responsables qui se font proches de tous ces enfants. L’ACE est pleinement d’Eglise en allant rejoindre les enfants dans les périphéries ! L’ACE est pleinement dans la société, reconnue comme association d’éducation populaire.
Au bout d’une semaine, j’ai donné mon accord pour la mission sans trop en connaître tous les contours. Répondre à l’appel du Seigneur, c’est faire confiance, c’est laisser l’Esprit agir en chacun de nous. Que cet Esprit accompagne la nouvelle équipe d’aumônerie pour porter ensemble cette belle mission !
Pour terminer, en reprenant l’orientation du mouvement « Explorons les beautés du monde », j’aime souvent prier avec les phrases des enfants rédigées lors d’une réco en avril dernier :
Merci, Seigneur, de me donner de la joie, merci pour toutes les beautés du monde
Merci Dieu de m’aimer et d’aimer ceux que j’aime
Merci pour cette belle journée, pour ma famille
Merci pour la prière avec ma maman, la prière en famille
Merci de m’avoir faire découvrir l’ACE
Merci pour le monde, pour la vie, pour les amis, pour tout
Merci de donner vie au monde
Merci aujourd’hui, on peut être ensemble
Et un responsable de noter : « Merci d’éclairer ma vie, merci de questionner ma vie ! »