Compétition ou coopération, faut-il choisir ?

La compétition peut emmener certains enfants à se dépasser, à pousser leurs capacités, à ne rien lâcher. Il s’agira alors d’être plus fort, d’être meilleur que ceux qui ont accepté de relever le même défi que soi. La compétition implique alors de faire preuve de courage, de force et de persévérance. Les compétitions quand elles sont sportives sont un outil de développement de l’autonomie et fortifient le sentiment de réussite et le fait de se sentir capable.

Cependant, la compétition à tout prix peut entraîner de mauvais ressentis : la haine de l’autre notamment et le sentiment de toute puissance. Battre les autres n’est pas une fin en soi, il s’agira plutôt de s’améliorer soi-même.

La coopération permet cela. Elle est la relation de réciprocité équitable entre les participants, de cohésion dans une perspective de co-évolution. Grâce aux jeux coopératifs, les joueurs gagnent et perdent ensemble. Durant le jeu il va falloir faire preuve d’une bonne communication, d’une écoute active, d’une concertation entre participants ; il va falloir argumenter, négocier, prendre des décisions, avoir confiance en soi et en les autres, faire preuve de solidarité avec ceux qui ont plus de difficultés. Les enfants sont alors interdépendants les uns des autres et non les uns contre les autres. Ils vont ainsi pouvoir déceler leurs particularités pour les mettre au service de l’équipe.

Dans un jeu coopératif, il est d’ailleurs intéressant de mélanger des enfants d’âge différent car les plus grands vont pouvoir accompagner les plus petits et les aider à trouver des solutions à un problème et les plus petits vont inciter les plus grands à entrer plus facilement dans le jeu avec spontanéité.

La coopération engendre l’augmentation de l’esprit critique car chacun va pouvoir affirmer ses valeurs, ses besoins et admettre les valeurs et les besoins des autres. La régulation des conflits qui peuvent naître se fait alors avec plus de facilité, ils sont acceptés comme faisant partie intégrante de la vie.

Apprendre à coopérer, à œuvrer avec les autres est donc fondamental pour que nous puissions participer à la création d’une société dans laquelle il fait bon vivre, dans laquelle nous sommes attentifs les uns aux autres. La compétition lorsqu’elle engendre un dépassement de soi, une amélioration de ses performances peut être bénéfique au développement des enfants.

Il ne s’agira donc pas de choisir mais plutôt de doser et de savoir s’adapter !

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