Témoignage : Marie Picquart, 7 années d’engagement en ACE

Les enfants d’un club autour de Marie Picquart pour une récollection en 2016

Après sept années au service de l’ACE du Haut-Rhin, Marie Picquart quitte sa fonction de permanente départementale pour rejoindre Caritas France. Elle témoigne de ce qu’elle a découvert à l’ACE et de ce que son travail pour les enfants lui a apporté. L’ACE du 68 compte aujourd’hui une douzaine de clubs en milieu urbain comme en milieu rural, dans le vignoble alsacien par exemple.

Tu as été au service de l’ACE pendant sept ans, qu’est-ce qui t’a marquée à l’ACE ?

Marie Picquart : « L’ACE, c’est beaucoup de rencontres avec des gens différents venant de milieux différents. En Alsace, il y a des clubs en quartiers populaires, en milieu rural ou encore dans le vignoble alsacien. Les profils des enfants comme des responsables étaient différents. C’est enrichissant pour les uns et les autres, ça amène vers autre chose et ça donne une certaine complémentarité. Quand il y a un souci chez l’un ou l’autre : chacun apporte sa propre expérience et son point de vue. »

Connaissais-tu l’ACE avant d’en devenir permanente ?

M.P. : « Je ne connaissais pas du tout l’ACE. Lorsque j’étais enfant, j’étais plutôt bercée par le scoutisme de France. Avant d’accepter cette mission, j’avais été invitée à un week-end de formation organisée par l’ACE du Haut-Rhin. Je me retrouvais bien dans le projet et j’ai assez vite trouvé ma place. J’ai ressenti une grande bienveillance et ai été étonnée de la profondeur des propos qui étaient tenus. Durant les temps de relecture, il n’était pas rare que les gens confient des choses personnelles, et cela montre la confiance qui existe entre les personnes. J’ai également ressenti une certaine liberté en pouvant apporter avec ce que l’on était. »

Rencontre entre deux clubs après le vote pour le CNE. Le club de la fillette qui avait été élue rencontrait le club du garçon qui arrivait en seconde position.

Toi qui as été scout, quelles différences vois-tu entre l’ACE et le scoutisme ?

M.P. : « Il y a une proximité plus grande à l’ACE entre le responsable et les enfants. Le club est un petit noyau d’enfants. Ce n’est pas un chef avec une équipe. Il y a des liens qui se tissent entre responsables et enfants. Cette proximité est importante, car elle permet de donner davantage d’attention aux enfants. Le responsable voit les enfants évoluer et sait très bien quand quelque chose ne va pas et qu’un enfant n’est pas bien. »

Quelle va être ta nouvelle mission ?

M.P. : « Je pars travailler pour Caritas France. Ma nouvelle mission est d’animer le réseau de bénévoles sur 3 lieux à Colmar. Accompagner, c’est-à-dire les aider à mettre en place des projets, relire avec eux les événements vécus, structurer et organiser les choses, gérer les lieux d’accueil, et surtout, créer des liens entre les personnes. J’y retrouve des valeurs communes à l’ACE : accueillir toute personne, quels que soient sa culture, son origine ou son milieu social…Et ce qui fait aussi l’éducation populaire : aider chacun à être acteur de son développement. Bref, mettre l’Homme debout !

L’ACE va continuer grâce à mes deux collègues qui ont une casquette ACE. Il y a de nombreuses ressources dans le comité départemental. Ce sera l’occasion pour les personnes de se révéler davantage pour un fonctionnement différent. C’est l’occasion que de nouvelles choses se mettent en route. »

Tu as également accompagné la pastorale de l’ACE, comment cette mission a-t-elle contribué à faire grandir ta foi ?

M.P. : « En tant que coopératrice de la pastorale, j’avais le souci d’éveiller les responsables, les enfants et les membres du comité départemental à nos valeurs chrétiennes, par des propositions de relecture. L’ACE m’a fait vivre de beaux moments de fraternité et de communion, et je crois qu’elle a renforcé mon désir de les vivre pleinement en me mettant au service de Caritas. Accueillir le plus petit, le plus pauvre, c’est accueillir Jésus dans notre vie. J’aime les rencontres et je pense que je sais être à l’écoute des personnes et de leurs besoins. J’aime aussi organiser, préparer des événements, des temps forts ; je pense que les mouvements m’ont appris ça ! »

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