L’utilisation du téléphone portable avec les jeunes

L’usage du téléphone portable est ancré dans les pratiques des enfants dès le plus jeune âge. Ils savent prendre des photos, les regarder, téléphoner en visio… Dès l’âge de 11 ans, avec l’entrée au collège, les jeunes possèdent leur propre smartphone. Les ados sont nés avec, il est le prolongement de leur bras. En effet, le smartphone sert à la fois d’outil pour communiquer mais il peut aussi servir d’agenda, de
calculatrice, d’écran pour regarder des séries ou des vidéos sur Tik Tok. Nous-mêmes adultes avons une relation plus que privilégiée avec notre téléphone et rencontrons des difficultés à le mettre de côté lorsque nous sommes en réunion, lorsque nous vivons un moment avec un ami ou même au travail.
L’urgence de répondre à un SMS ou à un appel, être happé par les notifications des réseaux sociaux, voilà ce à quoi nous sommes voués.

Alors, lorsque nous sommes avec les jeunes, comment leur imposer de ne pas utiliser leur téléphone si nous-même nous rencontrons tant de difficultés à le lâcher ?
Plutôt que de diaboliser l’objet, pourquoi ne pas l’utiliser avec les jeunes ? Utiliser les applis de géocaching, les données GPS, les applis de nature pour reconnaître les chants d’oiseaux ou les diverses variétés de plantes, les applications de recettes de cuisine…

Il faut donc trouver le bon compromis entre l’utilisation du téléphone à but pédagogique et l’envie de le dégainer à la moindre vibration. En effet, nous sommes des exemples pour les jeunes donc si nous avons en permanence le nez sur nos écrans, comment reprocher aux jeunes d’être eux-mêmes le nez sur leurs écrans ?

Vous pouvez avec eux essayer d’établir des règles lorsque vous êtes ensemble. Par exemple, ne pas regarder son téléphone le temps d’une activité puis prendre dix minutes de pause pour répondre aux diverses sollicitations reçues. Certains vont même jusqu’à proposer une boîte dans laquelle déposer son smartphone à certaines heures de la journée ou avant un temps en groupe. A partir du moment où tout le monde est d’accord et que ce n’est pas vécu comme un déchirement pour les jeunes, pourquoi pas. En revanche, si cela doit créer des tensions et empêcher les jeunes de se retrouver, voilà qui est bien dommage…

Bref, le mieux est d’en discuter et d’ensemble réfléchir à ce qui est le mieux pour la vie du groupe. Les jeunes sont souvent bien plus raisonnables qu’on ne pourrait se l’imaginer !

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