Randonnée, pèlerinage, marche sportive sur un sentier côtier ou un chemin de montagne, nous avons tous fait l’expérience d’une marche qui nous a ressourcés voire renouvelés intérieurement.
Et si marcher, au delà des bienfaits reconnus que nous procure ce sport, nous permettait également d’accéder à une expérience spirituelle forte ?
Parce qu’en marchant, on ne peut pas travailler de ses mains, ni naviguer sur Internet ou jouer avec son téléphone portable.
Marcher, cela demande de ne rien faire d’autre que… marcher.
A la fois on pense à notre corps, en mouvement, à nos jambes qui nous portent, à notre souffle. On laisse aller ses idées, ses pensées, ses désirs…
Marcher nous met en mouvement, marcher peut nous donner de nouvelles idées et nous empêche de tourner en rond. La marche nous vide parfois de nos soucis. Nous avons l’impression de nous en éloigner, comme nous nous éloignons peu à peu de notre point de départ.
Marcher, c’est avancer à notre propre rythme. Marcher longtemps, c’est un effort physique, cela nous permet de sécréter une hormone, la dopamine, qui permet à la joie de se faire en nous. Après l’effort, le bien-être éprouvé est une belle récompense !
La marche est un sport et un excellent anti-stress ! Allez, on décompresse ! Dans une marche à bon rythme, deux hormones sont sécrétées : la sérotonine et la dopamine qui nous apportent du bien-être.
Marcher, si l’on est avec quelqu’un, peut trouver là un terrain favorable à la discussion, à l’échange. Lorsque l’on marche, on a le temps !
Enfin, marcher, c’est bon pour la vie intérieure ! Lorsque l’on marche, surtout si l’on marche en silence, on se retrouve avec soi-même…
La marche, c’est parfois un temps de conversion qui passe par la gratuité du temps qui est donné.
Ne serait-ce pas là le secret des pèlerinages ?
Ces grandes marches que de nombreux fidèles chrétiens font depuis des siècles. Bien sûr, il y a un lieu à atteindre. Mais les grâces spirituelles ne sont sans doute pas seulement dans le lieu à atteindre. La marche elle-même est un temps pendant lequel le corps comme l’âme se prépare à recevoir les bienfaits spirituels promis par le lieu à atteindre.