Mgr Laurent Le Boulc’h, un nouvel évêque accompagnateur pour l’ACE

En mai dernier, une petite délégation de la Fédération nationale de l’ACE et de son aumônerie a eu la joie d’être reçue par le père Jean-Christophe Meyer, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France, et Mgr Laurent Le Boulc’h, évêque de Coutances et Avranches. L’occasion de faire connaissance avec le nouvel évêque accompagnateur du mouvement des enfants…

Mgr Laurent Le Boulc’h est né en 1960 dans une famille de quatre enfants à Loudéac, ville moyenne des Côtes-d’Armor :

« Même si je ne suis pas né à la campagne, je me suis toujours senti proche du rural dont mon père avait la mentalité : dur au travail, simple dans les relations et généreux ».

Il reçoit comme la plupart des enfants de son âge une éducation chrétienne et est sensible à la foi discrète mais authentique de ses parents : « On ne parlait pas beaucoup de religion mais mes parents vivaient leur foi comme un vrai engagement, mon père était très généreux, il aimait rendre service. » Au lycée, on lui confie la responsabilité d’un petit club ACE à Loudéac qu’il anime avec son frère jumeau : « On aimait beaucoup le contact avec les enfants. D’ailleurs, mon frère est devenu instituteur ! »

En 1980, il intègre le séminaire interdiocésain de Vannes jusqu’à son ordination huit ans plus tard pour le diocèse de Saint-Brieuc où il est nommé vicaire de la cathédrale Saint-Étienne pour s’occuper déjà de la pastorale des jeunes.

Après avoir passé une maitrise de théologie à l’institut catholique de Paris, il est nommé vicaire épiscopal du diocèse, en charge de la pastorale des jeunes à nouveau, des Scouts et guides de France, de l’aumônerie de l’enseignement public et de l’initiation chrétienne. Mais ce dernier souhaite retourner en paroisse pour retrouver la proximité avec les gens et il est alors envoyé à Lannion comme curé : « Travailler avec les jeunes est une tâche particulièrement exigeante : ils ne vous laissent jamais tranquille ! Plus sérieusement, après quelques années j’aspirais à conduire et façonner une communauté et cela m’a beaucoup plu. J’ai essayé de soutenir la pastorale des jeunes et des enfants, de repenser la catéchèse aussi pour qu’elle soit plus proche des enfants. Nous avons expérimenté de belles rencontres, des « dimanche en chemin », avec des temps de culture et des temps de catéchèse… » En 2013 enfin, le pape François le nomme évêque de Coutances. Il reçoit l’ordination épiscopale le 27 octobre 2013 et choisit pour devise épiscopale : « Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger » (Mt 11,30)1.

Aujourd’hui, Mgr Le Boulc’h est appelé à accompagner l’ACE, ainsi que la JOC et l’ACO

et cette mission le réjouit : « Le rapport de confiance qu’on peut établir avec les enfants ouvre à beaucoup de choses et permet des relations très intéressantes. J’ai toujours eu plaisir à rencontrer les enfants, qui sont source de beaucoup de joie, d’inquiétude parfois, mais auxquels nul ne peut rester indifférent. Alors comment notre Eglise le serait-elle ? D’ailleurs Jésus lui-même les met au premier plan ! » Il a gardé de ses années de club d’excellents souvenirs de la pédagogie par le jeu, de temps forts très joyeux et festifs, et a déjà eu l’occasion de confirmer des jeunes préparés par l’ACE. « Il me faut faire le lien entre ces mouvements que je redécouvre et le reste de l’Eglise et les accompagner, en particulier du côté de l’aumônerie, en les aidant à prendre du recul car les mouvements eux-mêmes ont leur autonomie, leur indépendance ». Mgr Le Boulc’h croit beaucoup à la complémentarité des associations en présence dans l’Eglise : « il faut aussi croiser les chemins ! »

Sur son diocèse de la Manche, il aimerait aussi pourquoi pas aider les responsables à relancer des clubs : « ce qui manque, ce ne sont pas les enfants mais les adultes ! » Mais Mgr Le Boulc’h reste optimiste : « Bien sûr, j’ai conscience de la fragilité des mouvements d’action catholique mais en même temps, ils représentent une dimension associative essentielle dans l’Eglise, en portant cette possibilité que les chrétiens s’assemblent pour imaginer et féconder la société ! Il est très important que tout ne se passe pas dans les paroisses. J’apprécie ce côté « militant » propre à l’Action catholique et cette liberté d’entreprendre dans l’Eglise qui se manifeste avec elle. De plus, les enfants attendent des adultes qu’ils soient capables de leur fournir les conditions les meilleures pour se construire. Si l’Eglise pouvait être le lieu de cette construction, ce serait un signe essentiel ! »

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