Être solidaire, c’est avant s’intéresser à l’autre, aux autres, et avoir la volonté de le rencontrer, c’est aider et grandir aussi par les échanges et ce que l’on découvre des autres et de soi.
Les enfants et les jeunes sont acteurs de solidarité dans tous les espaces de leur vie : école, collège, famille, quartier, village, sport…
〉 Les 6-8 ans
Ils sont curieux de tout. Ils aiment découvrir de nouvelles choses, expérimenter par eux-mêmes et se faire une idée sur ce qui les entoure. Ils prennent conscience de leur corps et de leur personne. Dans le même temps, ils sont encore très attachés à leurs parents. Peu à peu autonomes, ils savent évaluer les situations et s’organiser. Ils apprécient la vie en groupe, sont capables de s’y intégrer et aiment les échanges. Ils ont le sens du don et savent recevoir.
La solidarité va donc plutôt se vivre à l’échelle du club ou du groupe d’enfants : aider ou se faire aider par un copain, partager le goûter, apprendre à discuter, à s’écouter, respecter les règles d’un jeu, découvrir des responsabilités, etc.
〉 Les 8-11 ans
Ils commencent à se détacher peu à peu de leurs parents. Leur famille n’est plus la seule référence : les copains, le professeur, l’animateur tiennent également une place importante lorsqu’il s’agit de se faire une opinion sur le monde. Leur socialisation s’affirme, avec une attention particulière portée à la bande de copains. La découverte de la vie en groupe s’accompagne d’un besoin à se mesurer aux autres. Le sentiment de compétition apparaît.
Le besoin de justice et d’équité devient de plus en plus fort, dans les jeux en particulier où la préoccupation de voir la règle respectée se fait sentir. L’expression passe souvent par le besoin de réalisation concrète. Ils vont pouvoir proposer des projets concrets et les mener à bien, avec leurs amis, accompagnés par des adultes.
〉 Les 11-13 ans
On commence à ne plus parler d’enfant mais de jeune. Cet âge marque souvent l’entrée dans l’adolescence, ou la préadolescence. On ne joue plus avec les « petits », on va même rejeter les jeux des petits et tout ce qui appartient au monde de l’enfance. Des bandes de copains commencent à se former et la parole du groupe prime parfois sur celle des parents. Entre eux, les jeunes éprouvent le besoin de se mesurer.
Alors que l’on a l’impression qu’ils se renferment sur leur groupe, ceux qui leur ressemblent, ils peuvent faire preuve de grandes attentions et de volonté d’agir pour l’autre. Ils vont souvent d’ailleurs vouloir rencontrer des associations et œuvrer de manière plus significative contre l’injustice. C’est l’âge des premiers engagements (délégué de classe, élu au Conseil Municipal des Jeunes etc.).
〉 Les 13-15 ans
Cette période de changements est souvent à l’origine de nombreux complexes. Le regard des copains sur soi est important ; le détachement vis-à-vis des parents se confirme, ce qui peut devenir source de conflits. Le besoin d’identification se porte alors sur les idoles. Les copains ont une grande place. Alors qu’ils donnent l’impression d’être apathiques, les jeunes sont loin de se désintéresser du monde !
Très sensibles aux problématiques de société (injustices, drogues, attentats, etc.), ils éprouvent le besoin d’en discuter et de prendre des initiatives, des responsabilités dans la réalisation de projets élaborés.