Bertina est une jeune responsable de club pour qui l’ACE a été un fil rouge depuis sa naissance au Sénégal jusqu’à son choix d’orientation professionnelle. Découvrez son portrait.
Je m’appelle Bertina MENDY et je suis actuellement étudiante en école d’ingénieur spécialisée en génie de l’eau et de l’environnement. J’ai découvert l’Action Catholique des Enfants, connue sous le nom de Cœurs Vaillants-Âmes Vaillantes (CVAV) au Sénégal lorsque j’étais encore très jeune. L’ACE est une véritable tradition familiale, puisque pratiquement tous les membres de ma famille y ont participé.
Vivant dans un immeuble de la banlieue dakaroise, je n’avais que peu d’opportunités de profiter d’espaces verts ou de lieux propices aux jeux. Alors, chaque mercredi après-midi, j’attendais avec impatience l’heure du club. Je me revois précisément rentrer à la maison à midi, manger rapidement, faire la vaisselle et balayer la cour en un éclair pour pouvoir me rendre au club. C’était un endroit où je me sentais vraiment chez moi, où je pouvais jouer, m’amuser et rencontrer d’autres enfants de mon âge… J’ai poursuivi mon engagement au sein de l’Action Catholique des Enfants jusqu’à l’âge de 17 ans, où je suis devenue jeune responsable, puis secrétaire au sein de mon doyenné.
En raison de mes études, j’ai déménagé en France et j’ai décidé de continuer mon engagement dans ce mouvement. J’ai donc rejoint l’ACE 87 de Limoges, où je suis responsable de club. Plus récemment, j’ai également pris en charge un nouveau club qui vient d’être créé à Nieul.
Ce mouvement m’a également beaucoup aidée dans mes choix de vie, notamment dans le domaine de ma formation scolaire qui se concentre sur l’eau et l’environnement. En 2018, un nouveau plan d’action du mouvement CVAV au Sénégal a été mis en place, nommé « Kargador di vida », une expression créole signifiant « porteur de vie ». L’un des objectifs de ce plan d’action qui m’a particulièrement marquée était « agir pour sauver l’environnement », comme le suggérait l’encyclique du Pape Laudato Si. L’ACE est donc un mouvement où l’enfant est acteur, et cela m’a profondément marquée. Et à partir de là, j’ai décidé que si je devais travailler quelque part, cela devrait être en lien avec l’environnement et la protection de la nature.
Aujourd’hui encore, ce mouvement a un impact majeur dans ma vie. Grâce à lui, j’ai pu lancer un projet visant à lutter contre la précarité menstruelle en milieu scolaire au Sénégal. Ce projet vise à encourager les filles à rester à l’école et à ne pas se fixer de barrières. Tout cela en impliquant les enfants qui seront les porteurs de ce projet et feront la sensibilisation dans leurs différents milieux de vie.
En conclusion, l’Action Catholique des Enfants a joué un rôle essentiel dans ma vie, en me permettant de développer ma confiance en moi, de m’engager pour des causes qui me tiennent à cœur telles que la protection de l’environnement, et de contribuer à des initiatives sociales significatives. Je suis reconnaissante envers ce mouvement pour les valeurs qu’il m’a inculquées et pour les opportunités qu’il m’a offertes de grandir en tant qu’individu engagé et soucieux de son prochain.