Le docteur Maria Montessori a laissé un héritage important dans le domaine de l’éducation. Les écoles comme les jeux et activités ludiques qui portent son nom ont le vent en poupe.
Mais qui était-elle ? Quels étaient les grands points clés de sa pédagogie ?
Maria Montessori est née en 1870 près d’Ancône en Italie. Son parcours atypique la conduit à devenir médecin.
Son plus grand intérêt ? Observer les enfants et tirer des conséquences quant à leur éducation. En 1907, une première école appelée « Maison des enfants » (Casa dei bambini) est créée dans le quartier populaire de San Lorenzo à Rome. Elle y prend en charge des enfants de 3 à 6 ans de ce quartier, Maria Montessori créera un véritable laboratoire de recherche pédagogique.
C’est dans cette « école » que naîtra et sera expérimentée la célèbre méthode Montessori.
De son ouvrage fondateur « L’enfant », nous avons retenu ici trois points de la pédagogie de Maria Montessori qui nous semblent intéressants.
L’environnement comme base centrale de toute la construction pédagogique.
Maria Montessori entend faciliter les apprentissages des enfants en adaptant l’environnement à eux. Elle écrit elle-même à ce sujet :
« En préparant un milieu adapté au développement vital, la manifestation psychique naturelle se produit spontanément, en révélant le secret de l’enfant. » L’environnement doit « faciliter l’expansion de l’être en voie de développement, en réduisant les obstacles au minimum. »
(Source : L’enfant, Maria Montessori, 1936)
Les objets doivent être disposés de sorte que l’enfant puisse s’en saisir facilement. Maria Montessori prend l’exemple des salles de classe qui, à son époque, étaient des environnements d’adulte. Selon elle, le concept de « l’environnement matériel adapté aux proportions du corps de l’enfant faut accueilli avec bienveillance. Ces pièces claires, lumineuses, aux fenêtres basses et décorées de fleurs, aux petits meubles de toutes sortes, comme dans l’ameublement d’une veille maison moderne ; ces petites tables, ces petits fauteuils, ces jolis rideaux, ces armoires basses à la portée de l’enfant qui peut y déposer et y prendre les objets qu’il souhaite, tout cela a véritablement généré une grande amélioration pratique. »
L’influence de ce point de vue de Maria Montessori au sein de très nombreuses écoles est sans doute plus importante que nous le croyons. Les classes de maternelles telles que nous les connaissons dans la plupart des classes reprennent le principe de l’environnement adapté à l’enfant : pièces claires, meubles à hauteur des enfants, jeux à portée de mains…
Le club ACE doit se dérouler autant que possible dans un lieu accueillant, lumineux autant que possible, bien décoré. Les différentes activités peuvent être rangées de sorte que les enfants les voient et y aient accès. Un environnement accueillant permettra à chaque jeune de se sentir accueilli, de se sentir le bienvenu.
L’enfant naturellement attiré par le travail et les activités d’apprentissage
Un environnement adapté à l’enfant est indispensable pour déployer une « pédagogie active » , c’est-à-dire une pédagogie dans laquelle l’enfant est le moteur de son apprentissage. Gaston Courtois, le fondateur des Cœurs vaillants et Âmes vaillantes a utilisé cette méthode.
Si Maria Montessori a mis en avant une pédagogie active, c’est parce qu’elle avait une confiance forte en l’instinct naturel de l’enfant pour le travail. Le travail personnel ainsi que le travail en collaboration sont des caractéristiques fondamentales de la personne humaine.
« L’aptitude au travail représente un instinct vital pour l’enfant » C’est, confiant en la capacité de se tourner vers le travail qui est un bien pour lui, que l’enfant saura de façon autonome se mettre à une activité, un travail, à réaliser quelque chose seul ou avec d’autres personnes.
Au club ACE, les responsables sont invités à avoir confiance en la capacité de chaque enfant de ne pas rester sans rien faire ! En laissant les enfants et adolescents être les initiateurs des activités, le responsable de club leur fait gagner de la confiance en eux et grandir dans la responsabilités.
« L’esprit absorbant » de l’enfant
L’esprit des enfants possède une capacité fabuleuse : celle d’acquérir des connaissances en s’imprégnant de ce qu’ils ressentent, de ce qu’ils perçoivent. Dès leur plus jeune âge, ils apprennent inconsciemment, puis passent progressivement de l’inconscient à la conscience. Ils sont comme des éponges, et même mieux car ils peuvent absorber les choses plus que nous ne l’imaginons.
Cette pédagogie concentre son intérêt sur la nature de l’enfant, et tend à aiguiser en lui l’esprit scientifique. La pédagogie active s’appuie sur tout ce qui entoure les enfants et provoque recherche d’informations, formulation d’hypothèses, d’analyse, de vérification, d’exploration et d’observation.
Le rôle de l’adulte dans la philosophie Montessori est de guider l’enfant et de l’introduire dans l’environnement de manière respectueuse et aimante. L’adulte est ainsi d’abord un observateur au service de l’enfant. Pour que l’enfant « absorbe » au mieux, l’adulte veillera à éloigner les sources de diversion
Quoi que « l’esprit absorbant » de l’enfant porte davantage sur la période de 3 à 6 ans, celui-ci intègre ce qu’il entend comme ce qu’il voit. La façon dont les copains autant que les adultes responsables se comportent façonnent l’enfant. L’esprit d’amitié mais l’esprit de coopération, par exemple, qui sera présent au sein d’un club aideront plus tard l’adulte dans ses relations comme dans son travail.