Journée mondiale du migrant et du réfugié : contraints de fuir comme Jésus Christ

« Contraints de fuir comme Jésus-Christ : Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les déplacés internes »

Message vidéo du pape François

C’est une journée qui compte chaque année pour les enfants de l’ACE : ce dimanche marque la 106ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR) pour laquelle le Pape François a choisi de mettre en lumière les « déplacés internes ». Ils sont près de 41 millions d’hommes, de femmes et d’enfants à travers le monde, contraints de fuir leur lieu d’origine, en demeurant dans leur pays, notamment en raison de conflits, de violences, de violations des droits humains ou de catastrophes. Une réalité glaçante qui promet ces victimes de la guerre et des persécutions à un avenir très incertain, sans aucune protection juridique ou physique, les condamnant à vivre comme des parias dans leur propre pays. Comme le souligne le père Carlos Caetano, directeur du Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes (SNPMPI) qui a précisément pour vocation d’humaniser au quotidien la rencontre avec l’étranger, de soutenir la communion au sein des communautés chrétiennes et de servir la fraternité dans la société, « la JMMR est toujours une occasion pour réfléchir sur la manière dont l’accueil, la protection, la promotion et l’intégration des personnes migrantes et réfugiées est vécue en France. Nous sommes invités à élargir notre regard à ce que vivent d’autres diocèses en la matière »

Afin de mieux appréhender cette situation souvent méconnue du grand public, le SNPMPI propose sur son site internet une série de témoignages forts, recueillis en Asie, en Afrique ou en Amérique « pour souligner la complexité de ce défi de l’accompagnement pastoral des déplacés internes ». Ainsi peut-on lire notamment le témoignage bouleversant de Sœur Letty Gutiérrez, ancienne responsable nationale de la Pastorale de la mobilité humaine du Mexique : « nous avons entendu tant et tant de témoignages de l’injustice à laquelle nos frères migrants, ce peuple invisible, étaient confrontés – séquestrations, abus sexuels, disparitions, intimidations, menaces contre les familles restées au pays, tortures et traitements inhumains. Nous avons recueilli tant de corps massacrés que nous avons fait du chemin: notre pastorale a dû s’investir dans d’autres espaces pour impliquer, sensibiliser et responsabiliser à partir de l’action, pour transformer les lois afin que le droit à migrer soit reconnu. Le cri que nous entendions, l’impuissance que nous ressentions, étaient plus forts que notre timidité ou notre indifférence. »

Beaucoup de clubs participeront aux célébrations qui auront lieu dans toute la France. Certains, souhaitons-le, auront à cœur de creuser cette question brûlante et pourront alors compter sur le dossier particulièrement riche proposé par le SNMPMPI, avec notamment une fiche d’activités pédagogique à destination des jeunes publics réalisée par l’ACE. Parce que, conclue le père Carlos Caetano, cette journée vient nous rappeler que 

« nous sommes tous concernés par l’accueil et l’accompagnement des personnes migrantes et réfugiées, frères et sœurs d’une même famille, la famille chrétienne, tous en chemin vers les bras miséricordieux du Père ».

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