Activité Prendre le temps – Le pont des enfants

 « Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel : un temps pour aimer, et pour ne pas aimer ; (…) un temps pour la paix »

(d’après l’Ecclésiaste, chapitre 3, La Bible)

Matériel :

  • Le conte : « Le pont des enfants »
  • Une grande feuille de papier
  • Des feutres

Déroulement :

  • Écouter le conte Le pont des enfants sur la chaîne Youtube de l’ACE.
  • Racontez, si vous avez envie, ce que vous en retenez.

Vous êtes-vous senti jugé parfois et mis à l’écart sans comprendre pourquoi ? Avez-vous parfois mis des copains à l’écart ? Est-ce arrivé à un copain d’école ou du quartier ? Que pouvons-nous faire pour éviter que ça se reproduise ? Ai-je pardonné ou ai-je déjà été pardonné ?

  • Dessiner sur une grande feuille de papier la rivière et le pont. Des deux côtés de la rivière, vous pouvez écrire les mauvaises expériences vécues et sur le pont toutes les solutions que vous avez trouvées pour y remédier.
    Ensuite vous pouvez décorer votre affiche en y ajoutant un soleil, un arc en ciel… et tout ce que vous souhaitez.
  • Pour ceux qui le souhaitent, reprenez ensemble le chemin de bonheur proposé par Jésus dans les Béatitudes, (La Bible, Évangile de Matthieu chapitre 5, versets 3-12)

LE PONT DES ENFANTS (Pax Christi)

Que c’est paisible une rivière ! Les canards y barbotent et les cygnes glissent sur l’onde.
Or, sur chaque rive d’une rivière, vivent deux jeunes fermiers, leur famille et leurs aides profitant le matin du soleil levant et, le soir, du soleil couchant.
Quand le soleil est au zénith, vaches, chevaux, chèvres et moutons se mettent à l’ombre tandis que fermiers et fermières font la sieste sous les pommiers. Les uns étendus sur la rive droite, les autres sur la rive gauche.

Le calme règne. Tout est tranquille.

Cela change du reste de la journée car, depuis des années, les heures de travail sont ponctuées de paroles hargneuses dictées par la jalousie et, ceci, de part et d’autre de la rivière !
Tandis que le matin, les fermiers labourent leurs terres, en voici un qui grogne sur son voisin dont les champs sont à l’ombre alors que lui transpire au soleil…
Le soir quand il lui faut couper le bois, il se trouve dans la pénombre alors que la maison du voisin est encore au soleil ! Et il grommelle encore… et celui d’en face se trouve également des sujets pour envier son voisin et rouspéter ou pire !

Quant à leurs femmes, elles aussi sont gagnées par le mécontentement de leurs maris. Alors, celle qui étend sa lessive sur la rive droite, lance une méchanceté à celle qui vit sur la rive gauche.

Celle-ci lui retourne une injure en ramassant son linge.
A la suite de quoi les maris, vexés, ramassent de grosses pierres pour les jeter à leurs voisins. Ils se visent mutuellement… mais, comme la rivière est bien large et que les pierres sont bien lourdes, elles manquent leur but et tombent à l’eau.

Durant ces disputes qui accaparent l’énergie de leurs parents, les enfants s’ennuient de chaque côté de la rivière. Ils regardent nager cygnes et canards.

Un garçon de la rive gauche pense :
– « Ah ! Si seulement je pouvais être un canard ! »

Une fille de la rive droite se dit :
– « Quel dommage que je ne sois pas un cygne ! »

Or, un beau jour, le niveau de l’eau a baissé.
En suivant le cours de la rivière, les deux enfants découvrent un amoncellement de pierres.

Tout excité, chacun peut gagner l’autre côté en sautant de pierre en pierre.

Et les enfants se rencontrent.
Et les enfants se regardent.

Ils vont s’asseoir sur une grosse pierre émergeant au milieu des autres en plein milieu de la rivière.
Ils sont intimidés ; ils n’osent se parler. Pendant un bon moment, ils regardent silencieusement nager cygnes et canards.
Soudain le garçon se met à rire ; la fille l’imite.

Tous deux se mettent à se raconter des histoires sur leur vie de chaque côté de la rivière. C’est si intéressant qu’ils se donnent rendez-vous pour le lendemain, à l’heure de la sieste.

Ainsi le temps s’écoule pour cette fille et ce garçon heureux d’être devenus des amis. Leurs parents s’étonnent de les voir aussi gais. Et puis c’est curieux, leur enfant connaît les histoires de l’autre rive alors qu’eux-mêmes ne savent pas ce qui s’y passe !

Quelque temps plus tard, après une forte pluie, le niveau de la rivière remonte et fait disparaître les pierres. Le silence règne à nouveau – On n’entend plus chanter les deux enfants.

Plus de rire… plus d’histoires à raconter.

Alors les parents prennent le temps de réfléchir à cette situation. Ils prennent conscience que s’ils laissent s’installer à nouveau la mauvaise entente, cela créera une ambiance déplorable. Ils seront tous à nouveau tristes et grognons.

D’ailleurs, Ils commençaient vraiment à oublier les motifs de leurs incessantes querelles et toute cette colère qui explosait à tout moment pour des bêtises !

Les parents décident de se parler…

Cela se passa si bien qu’ils se mirent d’accord pour construire un vrai pont.

Quand il fut achevé, la fille et le garçon puis tous les enfants des deux rives le traversèrent en dansant de joie.

Tous se rejoignirent pour fêter leur ouvrage et le nommer LE PONT DES ENFANTS.

Des ponts comme celui-là, on peut en voir de temps en temps ici et là. Ils sont très précieux.

On les reconnaît à la forme de leur arche. Cette arche-là ressemble à la courbe que le soleil décrit dans le ciel.

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